La question des ruches domestiques en ville !

Une étude menée par une équipe du CNRS-MNHN, sur la ville de Paris a soulevé plusieurs questions au sujet de l’introduction de ruches en milieu urbain. L’étude souligne la densité importante voire très importante d’individus d’Apis melliferaà Paris (intra-muros). Cette densité entraînerait une forte compétition entre les abeilles sauvages et les abeilles domestiques lors du butinage et ce, de manière défavorable pour les abeilles sauvages dans un rayon de 500m à 1000m autour des ruchers.

Ces résultats s’expliquent éventuellement par la politique très favorable de la ville de Paris pour la réintroduction des abeilles en ville : les distances réglementaires entre chaque ruche est considérablement réduite par rapport à d’autres villes de France, favorisant la multiplication des abeilles domestiques en ville. Ce constat reste ainsi spécifique à la ville de Paris. Les résultats peuvent par conséquent être liés à une quantité insuffisante de ressources alimentaires.

Ne tombons pas dans le piège d’opposer les pollinisateurs entre eux, d’autant que l’Apis mellifera est souvent un témoin de la chute de tous les autres pollinisateurs, moins scrutés au quotidien. 

Privilégions les politiques de conservation des pollinisateurs sauvages en lien avec l’abeille domestique. Agissons dans les villes et partout ailleurs pour diversifier la palette végétale avec des plantes moins horticoles et favorisant davantage la biodiversité. Peut-être vaut-il mieux s’interroger sur ce que nos villes ont à offrir en terme de ressources alimentaires pour les espèces et diversifier le bol alimentaire !