Bientôt un nouvel outil de mesure des services écosystémiques, par BIOCENYS 

un service écosystémique : la pollinisation

Les services écosystémiques ou comment la nature rend des services à l’humain

À l’origine, l’expression « services écosystémiques » est une métaphore établissant un lien entre deux champs lexicaux différents, celui de l’économie (« services ») et celui de l’écologie (« écosystémiques ») (Gómez-Baggethun et al., 2010 ; Dufour et al., 2016).

Il s’agit d’une approche anthropocentrée qui définit les multiples avantages que la nature apporte à la société. Les écosystèmes fournissent quatre types de services à l’Homme: 

  • Les services d’approvisionnement, 
  • Les services de régulation, 
  • Les services de soutien, 
  • Les services culturels. 
les services écosystémiques

Cette approche permet de modéliser les services que la biodiversité rend et ainsi d’en avoir une meilleure visualisation.

Quand l’on sait que le service de pollinisation est évalué à 153 Milliards de $/an pour un service que l’on ne sait pas remplacer, cela interpelle et aide parfois à porter un œil neuf sur les services que la biodiversité nous fournit gratuitement.
 
En tant qu’entreprise, il est parfois complexe d’évaluer la répercussion des projets sur l’environnementLes aménageurs et les promoteurs prennent de plus en plus en compte la biodiversité dans leurs projets, toutefois la mesure des moyens mis en œuvre n’est pas encore un réflexe. Pourtant c’est bien là que se situeront les prochains enjeux car avec le ZAN (Zéro Artificialisation Nette), seuls les projets les plus vertueux pourront tirer leur épingle du jeu.
Les collectivités préfèreront sans doute un projet qui sait mesurer et démontrer que la biodiversité est conservée et/ou positive : que les espèces sont plus présentes et plus spécifiques après qu’avant par exemple, que les îlots de chaleur sont moindres, que les sols restent fertiles, etc..
Les comptages et la qualification des espèces et leurs habitats sont un premier outil pour mesurer les impacts d’un projet. La mesure de la conservation (ou du développement) de certains services écosystémiques en est une autre, complémentaire et novatrice.

Conscient des interactions complexes et de l’état des connaissances sur ce sujet, nous travaillons en étroite collaboration avec l’Ecole d’ingénieurs de Purpan et le laboratoire d’écologie fonctionnelle de l’Université Paul Sabatier pour développer un outil qui a du sens.

Un outil pour des projets vertueux

Cet outil permet l’évaluation de quatre services écosystémiques : la pollinisation, le stockage de carbone, la régulation de la température et la régulation de l’air
Nous avons choisi d’évaluer ces quatre services car ce sont des enjeux importants pour les villes, ils sont de surcroît facilement mesurables sur le terrain et ont du sens avec notre cœur d’activité. 
Nous avons élaboré une méthodologie permettant de mesurer chacun des services grâce aux informations contenues dans le projet. Le bol alimentaire est par exemple un indice évalué pour le service de la pollinisation. 
La mesure s’effectue grâce à la comparaison d’analyses faites en deux temps : une première partie avant le début du projet avec un inventaire faune flore et une modélisation du projet dans l’outil ; et une seconde partie après le projet avec de nouveau un inventaire faune flore et des mesures terrains.
Les retours d’expérience nous permettront davoir des actions plus efficaces, d’avoir une vision dans la durée et d’améliorer les projets urbains.